Comme je le précisai précédemment, les quelques compétences acquises au début des années 90 parvinrent aux oreilles de quelques officiers. Alors que j’arrivai en fin d’affection et aurai ainsi dû émettre des choix pour ma future affectation, je fus finalement convoqué chez le responsable des services techniques de la Base aéronavale de Lanvéoc. On me proposa donc de choisir entre deux affectations possibles, soit au service informatique qui serait prochainement ouvert et qui aurait pour mission de mettre en place les premiers réseaux LAN sur la base, soit au Bureau d’Organisation du Travail (BOT) pour développer des solutions internes. Je choisis bien entendu la première, la seconde risquant de me voir cantonné à faire de l’administratif. Je parvenais ainsi à devenir pleinement informaticien.
Ce fut une période faste durant laquelle j’appris beaucoup : montage d’ordinateurs, installation de Windows NT, de la suite Office, installation et configuration finale en flottille ou dans les bureaux avec mise en réseau…
Petite anecdote marrante : le responsable de la plongée faisait des pieds et des mains pour obtenir un ordinateur, mais son service n’était pas prioritaire. Avec mon chef, il nous promit une montre Rolex de plongeur « perdue » si nous lui en montions un et que nous lui concevions un tableau Excel pour gérer le matériel de plongée. Ce que nous ferons et il fut ravi lorsque nous lui installâmes le PC et que je lui donnai une formation de base à son utilisation et lui expliqua le fonctionnement du tableau Excel pour lequel nous avions conçu des formulaires de saisie et des boutons pour lui permettre d’imprimer des inventaires et autres documents utiles. Sa promesse tardait quelque peu à être tenue et de son côté il ne cessait de nous solliciter pour de menus problèmes. Une fois il m’appela, car sa souris ne fonctionnait plus. En fait il était tellement stressé face à l’ordi (il avait en fait de carrière à l’époque et devait donc avoir pas loin de 60 balais) qu’il soulevait la souris, la roulette ne touchait alors le bureau qu’en de rares occasions et semblait ne pas fonctionner. Bref, un jour mon chef en eu marre, ils s’engueulèrent et nous ne vîmes jamais les aiguilles des Rolex promises, dommage je n’avais que 25 ans !
Mais la fin de mon contrat initial parvenait à son terme et je devais maintenant prendre une décision pour la suite de ma carrière…