Après avoir brillamment loupé mon bac E en 1992, je décide finalement de rejoindre l’École de Maistrance.

Je précise « brillamment », car j’ai tout de même obtenu la note de 19,75 pour les deux matières qui venaient s’adjoindre au soc de ce qui constituait alors le bac S (scientifique) et que nous qualifierions aujourd’hui de « Sciences de l’Ingénieur », soit l’électronique et la mécanique. À ce qui m’a été remonté, cela serait la seconde meilleure note de l’académie de Dijon cette année-là.

Il faut savoir aussi qu’à l’époque nous n’avions pas à proprement parler de cours d’informatique. Le lycée où j’étais alors possédait bien quelques ordinateurs Thomson (des MO5 ou TO7, je ne sais plus exactement), mais nous n’avons dû n’avoir que quelques heures de cours d’introduction sur ces machines.

Au début de l’année scolaire, soit fin 1991, j’avais décidé de passer le concours d’entrée à l’École de Maistrance (formation initiale des officiers mariniers, entendre sous-officiers, de la Marine nationale) qui acceptait alors les élèves n’ayant pas le bac, mais ayant réussi le concours et les divers examens qui ponctuaient l’année.

Quelques jours avant les oraux, je reçus l’accord de la Marine et ne poussa pas plus loin mes révisions. Déjà pour la raison exposée précédemment et aussi parce que je savais que mon premier choix en termes de spécialisation métier (BAT – Brevet d’Aptitude Technique), c’est-à-dire celle d’Électronicien d’Aéronautique navale, m’apporterait de fait une équivalence avec le bac F2 d’électronique.

Je n’avais ainsi placé l’informatique qu’en seconde option, car les affectations n’étaient alors que terrestres, dans des bureaux, tandis que j’avais tout de même l’envie de voyager un peu, ce que me permettait plus l’aéronavale.

À Maistrance, je terminai premier élève sans le bac, de tête 41e sur les 150 que comptaient la promo. Cela valida donc mon premier choix et je partis suivre le cours d’Électronicien au CEAN Rochefort. Ensuite, je pus rejoindre la Flotille 35F basée à Lanvéoc-Poulmic.