Issu d’une famille de militants politique, un grand-père ancien résistant communiste, mon père au PS, j’ai toujours entendu parlé politique lors des repas familiaux.

Alors, lorsqu’il a été question de partir de la Marine pour rejoindre le civil en région parisienne, s’est posé la question de ce que je souhaitais faire pour m’occuper sur mon temps libre. Le foot n’était plus vraiment une option et comme j’avais pas mal côtoyé de jeunes proches du milieu écolo en Bretagne, je me suis naturellement tourné vers le parti des Verts qui avait un groupe local (GL) à Créteil.

Je l’ai donc rejoint après m’être installé dans mon nouvel appartement en 2001.

Assez rapidement, je suis monté en responsabilité et désigné responsable du GL après une année, car j’étais l’un des plus assidus aux réunions et discussions en dehors des quelques élus que nous avions alors à la Mairie. Puis l’année suivante je me présente au Conseil départemental (CD) du Val-de-Marne en proposant de monter un site web pour le 94 permettant ainsi à chaque GL d’y avoir une page spécifique. À l’époque, nous sommes en 2003, les Verts nationaux mettaient à disposition des GL ou CD des squelettes SPIP prêt à l’emploi. Ne connaissant pas encore le langage HTML, je me tourne vers cette solution et monte le site une fois élu au CD.

Après quelque temps, je décide de rentrer dans le code et de casser la page d’accueil en en proposant deux aux internautes, et ce de manière graphique. La première présente une carte du Val de Marne que j’avais quelque peu stylisée sur laquelle on pouvait cliquer sur sa ville pour accéder à la page propre aux informations de son GL (plusieurs villes pouvaient être regroupées au sein d’un même GL en fonction du nombre de militant-e-s). Pour la seconde, j’avais repris le tournesol, logo des Verts, sur lequel j’avais disposé des thématiques en corolle en partant des plus généralistes au centre vers des problématiques plus locales sur les pétales. Grâce à ces modifications, j’appris le code HTML et, en faisant des recherches spécifiques, même sur des thématiques généralistes, sur les moteurs de recherche le site des Verts 94 ressortait souvent au-dessus des pages issues des Verts nationaux ! Le site est d’ailleurs toujours visible sur la Waybackmachine.

Mais par la suite, je pris position dans les débats internes et devint alors une cible politique malgré le travail effectué. Début 2006, je décidai donc de stopper ma cotisation et ma participation aux différentes instances.

Je pris ensuite quelques mois de réflexions, notamment autour des questions de la 6e extinction des espèces qui me mèneront peu à peu vers l’écriture… mais ça c’est une autre histoire !

Puis, en 2008, séduit par le discours de la LCR qui était en train de se muer en NPA, j’ai rejoint le GL de Créteil. J’ai ainsi participé au congrès de fondation et aussi mis en place un site pour le 94 sur la même base que celui des Verts, mais, cette fois-ci, sous WordPress qui était alors le CMS émergent.

Mais des désaccords stratégiques avec des décisions prises par le national me firent prendre conscience que la politique n’était finalement pas faite pour moi, en tout cas pas dans ces conditions.

Je me tournai donc vers Greenpeace dont je rejoins le GL de Paris en 2010. À nouveau, je m’investis dans les activités du groupe, et fut désigné responsable des stands d’informations que nous tenions tous les week-ends puis, co-coordinateur chargé de la communication (tenu du blog du GL mis à disposition par Greenpeace France, réseaux sociaux, communiqués de presse…).

Début 2014, je m’implique en parallèle dans Alternatiba Paris qui venait d’être fondé suite au succès du premier village Alternatiba à Bayonne en octobre 2013 et pour lequel je m’engageai à nouveau au niveau de la communication interne et externe en pilotant le groupe thématique avec un autre militant. Mi-2014, l’équipe nationale basée à Bayonne prend contact avec moi pour les aider sur le site web qui mettait à disposition des sous-sites pour chaque GL qui se créait (en un peu plus d’un an, nous en mettrons plus d’une centaine en ligne) et les réseaux sociaux (principalement Facebook et Twitter). D’abord bénévole, je fus ensuite embauché par le national comme responsable de la communication, ce qui incluait en plus les relations avec la presse. Après avoir suivi une formation en communication, je participai ainsi au Tour de France en vélo 2015 ainsi qu’à la COP21 du Bourget.

Plutôt marqué par cette expérience particulièrement intense, comme beaucoup d’autres militants, je décidai alors de me mettre un peu en retrait, déjà pour trouvé un emploi en entreprise, ensuite pour me consacrer plus largement à l’écriture sur mon temps libre.